 |

Théâtre et pièces radiophoniques
«Le théâtre, ce n'est jamais gratuit, c'est machiné, prémédité, concerté, c'est un appareil de sédition masqué par les feux des projecteurs et les besoins de l'amusement. Si la représentation d'une pièce a du sens, c'est par la conspiration qu'il y a derrière.» (Les Grands Soleils, p. 382)
Pour des informations complémentaires, des indications sur la durée, le genre, le sujet et le nombre de personnages, consultez le
Répertoire des auteurs dramatiques du Centre des auteurs dramatiques
(CEAD) ou le Répertoire théâtral québécois de l'Association des auteurs dramatiques du Québec (AQAD).
2000 |
Jacques Ferron: autour des commencements,
Outremont, Lancôt éditeur, Cahiers Jacques-Ferron, no 4-5, 2000, 357. (Lire un extrait de l'oeuvre)
|

|
Présentation (extraits) par Patrick Poirier
Des Grands Soleils à La conférence inachevée, des Contes du pays incertain aux Confitures de coings, l’œuvre de Jacques Ferron, pour notre plus grand bonheur, n’a jamais su se fixer : insaisissable, polyphonique, elle nous échappe encore, nous interpelle toujours (comme en témoigne l’abondant discours critique des dernières années), cinquante ans après la parution de L’Ogre aux Cahiers de la File indienne. [...]
Rien d’étonnant, en ce sens, à ce que les études de ce collectif fassent appel aux premiers contes de Ferron comme aux derniers écrits de La conférence inachevée C’est dire que nous ne cherchons pas dans ces pages à périodiser l’œuvre ferronienne à l’intérieur d’un cadre qui en fixerait le début et la fin, excluant du même coup certaines œuvres qui pourraient alors être jugées trop tardives. [...] Jacques Ferron : autour des commencements. Si nous avons retenu ce titre, en définitive, ce n’est donc pas pour faire fond sur quelque texte fondateur, Saint-Graal qui donnerait tout son sens à l’œuvre à venir, mais bien parce qu’il nous situe, et l’auteur avec nous, dans le voisinage des commencements, en bordure et en marge des origines, dans leurs entours et leurs alentours, à distance incalculable, en périphérie, dirions-nous, comme si déjà nous étions en présence d’une nébuleuse. |
Cliquez sur le titre ou ici pour une présentation, un extrait, des jugements critiques, etc. |
|
1993 |
Les pièces radiophoniques,
Hull, Vent d'Ouest, 1993, 268 p. (Lire un extrait de l'oeuvre)
|

|
Les pièces radiophoniques regroupent quatre textes inédits de Jacques Ferron: «J'ai déserté Saint-Jean-de-Dieu», «Les cartes de crédit», «Les yeux» et «La Ligue des bienfaiteurs de l'humanité».
Dénonçant tour à tour les pratiques abusives de la méde-cine psychiatrique, l'entreprise de «terrorisation» sociale d'octobre 1970, la fermeture administrative de villages de l'Est québécois et les vendeurs de chimères, Jacques Ferron, humaniste lucide, pamphlétaire corrosif, «prend ici les cbe-mins et la voix de l'homme seul, du pays trahi, de la liberté perdue, du complot, de la folie» (L. Mailhot).
NationaIiste passionné, homme de combat ancré à gauche, esprit critique, Jacques Ferron a pratiqué la médecine en milieu populaire. Écrivain, il a touché à tous les genres et son oeuvre lui a mérité de nombreux prix. Il était l'un des plus grands conteurs de la francophonie.
|
Cliquez sur le titre ou ici pour une présentation, un extrait, des jugements critiques, etc. |
|
1968 |
Théâtre I,
Librairie Déom, 1968, 229 p. (Lire un extrait de l'oeuvre)
|

|
L'oeuvre de Jacques Ferron a mis du temps à s'imposer, mais j'ai comme l'impression qu'elle s'est désormais installée pour de bon, enracinée bien solidement dans le pays et les esprits. Il a commencé par écrire un théâtre mi-fantaisiste mi-moraliste pour devenir un épistolier dont la vertu dominante était l'irrespect, vertu de la jeunesse. Par l'intermédiaire des journaux, maître Ferron faisait savoir à tout un chacun sa façon de voir les choses. Il y mettait toujours de quoi faire lever en vous le doute ou l'inquiétude. Il avait, pour tout dire, l'art de troubler les esprits. A son crédit, dès le départ, il y avait l'ironie et une certaine connaissance du pays qui devaient donner leurs meilleurs fruits dans les Contes et les Grands Soleils. Il n'a fait que rechercher la vérité collective à travers les petites vies individuelles, et il habite maintenant au coeur d'un pays réel et imaginaire à la fois, qui lui appartient en propre, mais qu'il nous arrive de reconnaître pour le seul où il nous soit possible de vivre en toute liberté.
Chez Ferron, la verve de Marcel Aymé se conjugue avec l'humour critique de Shaw dans un climat féerique et giralducien. Si le bon docteur était affligé d'un complexe, ce serait celui de Socrate: que fait-il, en effet, si ce n'est accoucher notre conscience de peuple incertain?
André Major
|
Cliquez sur le titre ou ici pour une présentation, un extrait, des jugements critiques, etc. |
|
1958 |
Les grands soleils,
Éditions d'Orphée, 1958, 180 p. (Lire un extrait de l'oeuvre)
|

|
La pièce du docteur Ferron, Les grands soleils, est la première pièce de théâtre québécois à laquelle j'assiste qui ne soit pas écrite au conditionnel. C'est un magnifique exemple (combien précieux et exaltant) de ce que peut être un théâtre décolonisé. De ce que peut être un théâtre québécois libre. De ce que peut être un théâtre libéré. [ ... ] C'est une pièce touffue, subtile, maligne, subversive, lucide.
Jean-Claude Germain, Le Petit Journal
La dramaturgie québécoise vient de s'enrichir d'une pièce unique et assez extraordinaire. Qui marque un pas important, sinon le plus grand, dans la jeune histoire de notre théâtre. Pour la première fois, une pièce de théâtre apporte l'humour, l'ironie et la satire pures sur nos scènes. La pièce de Ferron est incontestablement universelle, en ce sens qu'elle incarne notre réalité québécoise à même l'éternel combat de l'homme, celui entre la vie et la mort.
Jean Royer, L’Action
Mieux que quiconque, Jacques Ferron a inventé le folklore de notre humiliation et de la folle espérance que le temps finira par arranger l'Histoire.
André Major, Le Devoir
Pendant que l'on ricane, le drame de Saint-Eustache se joue devant nos yeux. À la fin, on se rend compte que Jacques Ferron a écrit une pièce qui dépasse le nationalisme québécois.
Edgar Demers, Le Droit
Les grands soleils, c'est sublime, baroque, étincelant, déroutant, moqueur, passionnant, mélancolique, ironique.
René Berthiaume, La Tribune de Sherbrooke
Les grands soleils, une grande page d'histoire, témoin d'un vent nouveau...
Jean-Yves Théberge, Le Canada français
Quand personne n'est susceptible de se reconnaître dans le visage des protagonistes, le théâtre ne dérange personne. On est bien forcé de se reconnaître dans le théâtre de Ferron et de constater qu'on est pas que beau mais tout plein de défauts et de vices cardinaux qui améliorent la beauté.
Réginald Martel, La Presse
(Présentation de la réédition de Théâtre I dans la collection «Typo» en 1990) |
Cliquez sur le titre ou ici pour une présentation, un extrait, des jugements critiques, etc. |
|
|
 |


|